Sur le principe d'une boîte à boucles musicale, il est très facile de cumuler des boucles vidéo prises en direct.
Une simple pression sur un bouton permet l'enregistrement d'une nouvelle boucle dont la durée est celle de la toute première. Un autre bouton permet l’effacement d’une ou de toutes les boucles.
Là aussi, l’installation est très ludique et si le spectateur ose, l’appropriation peut être très personnelle. Il peut s’agir de réaliser seul une danse où la notion de chorégraphie se complique, elle s'anticipe pour le temps (la boucle) futur, s'improvise en fonction du temps passé.
Que font les surveillants de caméras-vidéo de surveillance pendant leur surveillance?
J'intègre aux vidéos des objets en mouvement qui viennent percuter les éléments en mouvement à l'écran.
Une caméra, type webcam, permet au spectateur de s'intégrer dans une des vidéos pour percuter lui-même les objets. A l'aide d'un simple bouton électrique sur sa table, il change d'image, lui permettant d'agir sans trop se lever.
Ici, 4 vidéos passent en boucle et l'image de la webcam est incrustée. L'utilisateur peut faire passer son image d'une case vidéo à l'autre par un bouton électrique ou d'un claquement de doigts.
Les règles du jeu sont encore à définir, il faut imaginer une sorte de billard.
C'est une façon non agressive de dénoncer la multiplication des caméras de vidéo-surveillance mais aussi de parler de l'ennui au travail.
Les vidéos enregistrées peuvent être remplacées par des caméras disposées dans le lieu d’exposition. On peut imaginer qu’un "vidéo-surveillant" oriente par téléphone un acolyte placé devant une caméra pour percuter les objets...
Plus de détails
Un film un peu saccadé (désolé) : Vidéo-surveillance, le jeu
Le virtuel n’est pas irréel, c’est bien quelque chose de présent dans ce monde et avec lequel on peut jouer, mais sa présence est éphémère.
Les « formes plastiques » sont des balles avec lesquelles le spectateur peut jouer, sur lesquelles il peut cogner, qu’il peut modeler et qui, en l’absence du spectateur, deviennent folles et se mangent entre elles.
Ces formes ont l’esthétique des mobiles d’Alexander Calder avec des mouvements parfois lents, parfois agressifs.
Contact : edid@free.fr